Le monde de Sterwen

Soure - capitale de l'ile de Marajo

0° 44' Sud. On est presque sur l'équateur et Soure capitale de l'île de Marajo se languit en ce début de saison sèche et on a vraiment l'impression d'arriver au bout du monde. Lever à 5h30, queue pour prendre les billets à 6h00, embarquement à 6h15, appareillage à 6h30 pour 3 heures de traversée pour remonter la baie de Guarapa et traverser le fleuve Para. On arrive sur un embarcadère perdu au milieu de la forêt et encore presque 2 heures de route (avec 45mn d'attente de bac) pour enfin arriver à Soure. La ville compte 23 000 habitants, mais seules les 3 ou 4 rues principales sont goudronnées (et il faut voir dans quel état). Et maintenant, tout le monde se pose la question: mais que vient-on faire là ?

Il faut faire encore 1/2 h de route et on arrive à un grand portail: "Fazenda do bom Jesus" et traverser cette limite on rentre dans la vrai île de Marajo: de grands espaces humides, complètement inondés pendant la saison des pluies mais accessibles pendant la saison sèche. Ces espaces qui couvrent des surfaces grandes comme des département français, sont l'objet d'une exploitation d'élevage extensif de buffles et de chevaux. Mais ils sont aussi l'habitat d'une très importante faune sauvage: oiseaux, singes, serpents (dont des anacondas), caïpivari, tortues et j'en oublie. Et la en se promenant dans se paysage au milieu de toute cette faune, on sait que l'on est pas venu pour rien.

Je mets quelques photos en vrac pour illustrer.

Belem - porte de l'Amazonie

Belem, capitale de l'état du Para, est une ville de 2 millions d'habitants qui à une longue histoire. Fondée par les portugais en 1616, elle a été le bastion qui a permis l'exploration et la conquête du bassin de l'Amazone du 17ème au 19ème siècle. Elle c'est développé grâce au boom du caoutchouc à la fin du 19ème et au début du 20ème puis a subit un lent déclin qui se remarque par l'état de délabrement de beaucoup d'immeubles construit lors de la période faste. Elle semble aussi un peu à l'écart de l'économie brésilienne car très isolée et ne profitant d'un statut spécial comme sa rivale Manaus. Il reste un certain charme nostalgique, comme cet institut géographique en restauration depuis des années.

Les anciens docks réhabilités en promenade.

 

 

 

 

 

 

 

 

Ces maisons du centre ville qui datent de la fin du 19ème ou début du 20ème et que la végétation détruit doucement.

 

 

 

 

 

 

 

 

Agitation sur le fleuve devant le marché du Ver a Peso.

 

 

 

 

 

 

 

L'institut géographique du Para, quasiment à 'abandon. Le gardien nous a indiqué qu'une équipe portugaise travaillait sur le chantier quand ils le pouvait.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Des parquets magnifiques et des objets du 18ème au début du 20ème un peu éparpillés dans les pièces.

 

 

 

 

 

Et pour finir, la production la plus célèbre de Belem: la bière Cerpa. Que l'on sert bien sûr à -3°C.

São Paulo - ce qui a changé tout de même

Bon d'abord une petite info météo. Comme nous sommes dans l'hémisphère sud, nous sommes sensés être en hiver jusqu'au 21 septembre. D'accord on est pas très sud, mais tout même les thermomètres affichent entre 32 et 38°C cet après-midi. On aurait bien aimer avoir cela cet été dans le nord de la France.

Sinon il y a quand même des choses qui ont changé: les taxis ont troqué les Fiat Palio or le VW Gol pour des Logan (vendues sous la marque Renault), au moins je ne suis pas dépaysé par rapport à la Roumanie. Plus sérieusement il y a des signes visibles du ralentissement économique et même si les classes pauvres supérieures sont de plus en plus nombreuses à rejoindre les classes moyennes inférieures, le pays n'est pas sorti de l'ornière. On assiste même à un phénomène étrange: une spéculation immobilière qui entraîne les prix vers des sommets malgré des taux d'intérêts très élevés de 7,5% au niveau de base. Les particuliers payant plutôt autour de 10 à 15%. Ces taux figent l'économie qui n'est pas liée aux matières premières et la croissance plonge vers des niveaux de pays développés, c'est à dire de l’ordre de 1 à 2% par an. Les besoins de la population restent énormes et l'infrastructure du pays est la traîne et nécessiterait de l'ordre de 200 à 300 milliards de Reais (100 Mds d'€ environ) pour une mise à niveau minimum. Même les grands évènements mondiaux à venir (coup du monde de football en 2014 et jeux olympiques en 2016) ne vont pas permettre un saut significatif du niveau des infrastructures.

Sinon les initiatives parisiennes font des émules avec un service de vélo (qui semble très limité) et des pistes cyclables aménagées à travers toute la ville le dimanche.

Demain matin départ pour Belem

São Paulo 2012

C'est souvent un peu compliqué et quelquefois décevant de revenir dans un lieu qui a été familier et j'apréhendais légèrement le retour à São Paulo. Dès l'arrivée à Guarulhos j'ai constaté que finalement pas grand chose a changé et l'arrivée dans la ville par l'autoroute Dutra et la voie marginal Tiete m'a conforté dans ma première impression: depuis plus de 7 ans que j'ai quitté la ville, très peu de choses ont changé. Sauf le coût de la vie, car de ce côté là entre l'inflation locale et la baisse de l'Euro le Brésil est devenu un pays cher pour les voyageurs en provenance d'Europe.

Aujourd'hui plongée dans le São Paulo de la splendeur des années 1900-1930 à l'apogée dans la période du café.

Un mélange architectural intéressant.

Magasin de centre ville et porte monumentale de la banque du Brésil.

 

 

 

 

Vue depuis le collège jésuite qui est à l'origine de la ville.

Le viaduc du cha.

 

Et bien sûr pour finir la ballade le traditionel déjeuner au mercado municipal avec pastel de bacalhau (de chez Hocca).

 

AF 454

Nous voilà de nouveau prêt à embarquer sur le vol AF 454. Cela fait déjà lus de 5 ans que cela ne nous était pas arrivé. Déjà d'entendre parler brésilien parmis les passagers nous transporte vers notre destination: nous serons à São Paulo demain matin.

Croisière d'été 2012

Même si Sassandra a été vendue en mai, nous sommes tout de même partis en croisière cet été mais sur un voilier de location. Pour ne pas être trop dépaysé, nous avions choisi un dériveur de la même taille que Sassandra: un Delphia 37 nommé Black Jack. Même si la construction du bateau et robuste et inspire confiance l'aménagement n'est pas aussi pratique que sur le Feeling 36. De plus il y a toujours un temps d'adaptation à un nouveau bateau qui rend les premiers jours à bord un peu plus difficiles. Ne serait-ce que la stratégie de rangement dans un bateau nécessite de l'énergie et du temps pour être mise en place.

J'avais prévu un programme de navigation un peu ambitieux vers la pointe de Bretagne mais qui a été largement revu à la baisse pour cause de météo et bateau. Il est vrai que la météo ne nous a pas aidé avec des vents d'ouest assez forts (4 à 6) qui rendait toute progression vers l'ouest pour le moins pénible. J'avais aussi largement sous-estimé le fait qu'en équipage réduit la connaissance du bateau est clef. Sur un voilier de location que l'on découvre avec personne sur qui compter pour les manœuvres, il faut savoir adapter son programme. Ce que j'ai finalement fait.

Nous sommes partis le 8 juillet dans l'après-midi direction Houat. Mouillage tranquille devant Treac'h ar Goured et petite ballade à terre avec les filles.

Le lendemain, saut de puce jusqu'à Hoedic et mouillage sur la deuxième tonne au port de l'Argol. C'est maintenant un port géré par la SAGEMOR et la redevance n'est plus symbolique. Il y même des pontons pour lesquels certains se battent!

 

Black-Jack est le bateau dans le cercle.

 

Le temps annoncés pour les prochains jours étant à la dégradation, nous décidons de réfugier à Piriac que nous atteignons sans encombre après quelques heures au portant. Surprise en arrivant: le port est presque vide (relativement bien sûr) et nous sommes très peu de visiteurs. Piriac en été a le gros avantage d'être très animé ce qui a permis aux filles (6 et 4 ans) de se distraire.

 

 

Le jeudi 12 offrait une petite ouverture avant un coup de vent annoncé et nous en avons profité pour aller nous réfugié dans la Vilaine. Cela n'a pas été une partie de plaisir car avec 20 noeuds de vent par le travers, une mer hachée et un pilote qui refusait de garder le cap plus de 30 secondes, j'étais bloqué à la barre. Arrivé dans la Vilaine, au moins la mer c'est calmée mais la pluie a commencé à tomber dru. Étant un peu néophyte de la manœuvre dans l'écluse, nous avons eu droit à une leçon de la part du préposé d'Arzal: un grand moment de solitude! Heureusement, les autres équipages nous ont aidés sans trop tenir compte des remarques acerbes prodigués par le responsable de la manœuvre.

Le mauvais temps a des conséquences inattendues: le port de La Roche Bernard est plein. Les anglais qui composent une large partie de la flotte locale sont soit déjà revenu soit pas encore partis. Nous nous casons tant bien que mal à couple en bot de ponton. Les ports en rivière ont une atmosphère très différente de ceux qui donnent directement en mer, le paysage avec les berges et les collines, les arbres, tout cela est assez éloigné du paysage maritime du littoral. Après 24 heures sous une pluie battante et un 14 juillet avec le retour du soleil, une visite à des amis et le feu d'artifice pour finir, nous avons appareillé pour redescendre la Vilaine le 15 au matin.

La météo annonçait un 4-5 d'ouest mollissant en fin de journée mais mes fichiers GRIB entre 20 et 22 Nd dans le nez en sortant du fleuve. Après une descente tranquille avec un passage d'écluse sans se faire engueuler, nous avons pris le vent du large en plein en passant au niveau de la Roche Vilaine. Retourner à Piriac semblait l'option la plus facile mais nous risquions d'y rester encore 2 jours, du coup avec 1 ris et le génois roulé, j'ai tenté de faire un cap correct vers Hoedic mais rien à faire. En désespoir de cause j'ai choisi la méthode brutale et de faire cap direct avec voile et moteur: l'équipage n'a pas vraiment apprécié. Après 3 heures à taper dans la vague avec un vent réel de 20-25 Nd (30 dans les rafales) nous sommes finalement arrivé au port de l'Argol où nous sommes revenus nous amarrer à la tonne 2.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous sommes finalement resté 2 jours sur Hoedic ou nous avons fait plages et ballades puis le 17 au matin nous sommes repartis en direction de Bell-Ile dans un vent calme qui nous obligé à faire une partie de la navigation au moteur. Le Palais était en mode vacances avec bien sûr la foule sur les quais et une petite cohue de bateaux dans l'avant-port avant l'ouverture du bassin à flot. Nous sommes restés 24 heures à Le Palais avant de repartir avec la marée montante de l’après-midi vers notre dernière escale qui avait été aussi notre première: Treac'h Ar Goured.

Après une dernière nuit au mouillage et une matinée sur la plage nous avons mis cap au nord vers Le Crouesty que nous avons rejoint après 2 heurs 30 de navigation vent de travers avec tout dessus. Passage au ponton carburant pour le plein de gazole (une quarantaine de litres pour presque 2 semaine à bord) et fin de la croisière.

La carte de notre croisière tracée avec ScanNav

Sassandra change de pavillon

La légende veut qu'un propriétaire de bateau connaisse deux jours de bonheur: le jour où il l'achète et le jour où il le vend. Je viens de vendre Sassandra et cela n'a pas été particulièrement heureux et par un concours de circonstance le jour de l'achat avait été plutôt difficile.

Une dernière photo de Sassandra avec sa carène refaire à neuf pour la vente.

Il faut sauver le soldat Grec

J'avais écrit le titre de cette note sans la finir il y a déjà quelques semaines et aujourd'hui, dans La Tribune, il y a un billet de Jacques Delpla avec le même titre. Il faut effectivement sauver le soldat grec, malgré lui dans le pire des cas. La tentation punitive (l'aléa moral) envers les grecs et d'autres peuples ne peut conduire qu'à la ruine de l'idéal européen (tout au moins ce qu'il en reste) et par la même au désordre qui renverrait l'Europe vers un déclin rapide.
Comme le dit très justement Delpla: il ne faut pas écouter les docteurs Folamour qui jouent avec notre avenir et celui de nos enfants. Nous ne pouvons assurer la sécurité et la prospérité des peuples européens que par la cohésion et la solidarité. La preuve du contraire a été  malheureusement maintes fois donnée par notre histoire.

Et demain, que fait-on ?

Ce soir tous les militants de gauche et au-delà, tous ceux qui ont souhaité la victoire de François Hollande vont se réjouir, mais il est certain que dès demain les difficultés commencent tant la situation de la France est difficile. Elle l'a déjà été probablement, mais jamais avec un niveau de contraintes internes (les engagements vis à vis de la population: l'état providence) et externes (Commerce, énergie, Europe, financement des déficits). Même si l'étau de l'austérité se desserre, une bonne relance keynésienne par la dépense publique ne se présente pas à l'horizon et les promesses seront dures, voire impossibles, à tenir.

Mais avant tout, je pense que notre nouveau président va devoir faire preuve d'une immense pédagogie pour réconcilier les français avec le 21ème siècle et leur donner envie de regarder vers l'avenir et non de se tourner vers un passé très largement enjolivé et idéalisé. Ce n'est pas en se barricadant chez soi que l'on progresse, mais il y a malheureusement plus de 30% de nos concitoyens qui le pensent.

A suivre...

Tablette - premier retour d'expérience

Bon, j'ai fini par céder à la mode des tablettes. Non sans hésitations, car il y a malgré tout un choix assez vaste même s'il se réduit très rapidement pour peu que l'on ait des critères un peu exigeants. La première question qui vient immédiatement à l'esprit est :iPad or not iPad ? La logique moutonnière pousse à opter pour la tablette Apple sans se poser de questions. Au mieux on passe pour quelqu'un de chic et branché, au pire pour une personne qui ne veut pas s'embêter avec les problèmes informatiques. Le hic, c'est que l'iPad n'est pas très ouvert pour quelqu'un qui veut s'en servir pour visualiser et trier des photos en voyage, donc je me suis rabattu sur les produits Android. Après quelques heures de recherches sur les sites Web spécialisés et une visite à la FNAC, j'ai fini par jeter mon dévolu sur la tablette ASUS TF 201. Celle-ci a la particularité d'être également un netbook sous Android avec un clavier détachable.

Le premier contact et la mise en route ont été plutôt sympa. L'objet est en lui même beau et agréable à voir et à toucher. La connexion Wifi fonctionne bien et en quelques minutes on est capables de surfer sur Internet. Android déroute un peu pendant les premières heures d'utilisation mais on s'y fait. Avec le clavier, on peut s'en servir comme d'un ordinateur et taper des mails ou bloguer des textes assez longs. Le fait que beaucoup de sites passent automatiquement en version mobile est très énervant et ce n'est pas toujours évident de récupérer la version normale. En effet, la résolution de l'écran supporte complètement les versions complètes qui sont souvent plus agréables à utiliser et dotées d'une meilleure ergonomie.

Du côté moins, Android et ses applications sont relativement boguées et de redémarrages sont nécessaire régulièrement. dans certains cas, le retour à la console ligne de commande (nostalgie, nostalgie) peut s'avérer utile pour gagner du temps.

Bilan global plutôt positif car les fonctionnalités pour lesquelles j'avais choisi ce produit (et une tablette en général) sont toutes là. Par contre, une certaines expérience en informatique aide pour régler tous les petits problèmes de soft: Apple a encore une bonne longueur d'avance de ce côté là. Moi cela ne gêne pas et la grande ouverture (hard et soft) est de mon point de vue un atout.