Le monde de Sterwen

Les indignés de Wall Street

Je ne sais pas si le livre de Stéphane Hessel a été traduit en anglais, mais ce qui est sûr c'est que la mode de l'indignation a traversé l'Atlantique. Les "indignés" américains, qui ne se revendiquent pas forcément comme tels, ce sont installés au coeur du système financier sur Liberty Square entre Wall Street en Ground Zero. Tout un symbole!

Les slogans sont par contre très proches sur le fond de ce qui est mis en avant pas les "indignés" européens:

- Haro sur les financiers

- Haro sur les politiques subordonnés aux financiers.

A noter également une présence policière disproportionnée mais plutôt décontractée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

New York Septembre 2011

Nous voici à New York une semaine après les cérémonies qui ont marquées les 10 ans du 11 Septembre. Toute la ville est encore imprégnée des suites de ces évènements tragiques. Une exposition assez poignante car évitant tout sensationalisme sur les suites du 11 septembre à l'International Center of Photography sur le 5ème Avenue à côté Time Square qui est lui toujours fidèle à sa légende.

Ohio, 2008

L'Ohio a été en vedette lors des dernières élections américaines. Cela a d'abord été l'état d'un des personnages emblématiques de cette campagne: "Joe le plombier"puis enfin un des états clef dont le basculement dans le clan démocrate a permit l'élection de Barack Obama à la Maison Blanche. Si l'Ohio reste un état industriel majeur il subit durement les effets conjugués des mutations technologiques et de la mondialisation. La crise actuelle de l'industrie automobile va probablement avoir pas mal d'effets négatifs car de nombreuses usines travaillant pour les ex-géants de Detroit sont situés en Ohio.

Pour illustrer l'ampleur des changements déjà intervenus sur le tissus industriel de cet état, voici l'exemple d'une usine de bien d'équipements de télécommunication. Elle a été construite dans les années 50 et a connu à son apogée dans les années 70 jusqu'à 12 000 employés travaillant dans ses 200 000 m² couverts (20 Ha!).

Il fallait alors relier tout les américains au téléphone et un central pour 100 000 abonnés nécessitait des dizaines d'armoires et des milliers de cartes. Aujourd'hui, la technologie a complètement changée (une armoire et quelques dizaines de carte suffisent à traiter les appels de millions d'abonnés) et les politiques de désindustrialisation ont poussées la production vers les usines situées au Mexique ou en Asie et aujourd'hui les 200 000 m² sont quasiment vides (une petite partie a été transformée en entrepôt) et les parkings déserts. C'est probablement à des transformations de cette ampleur que l'industrie automobile va être confrontée.

Comme illustration sonore la chanson Ohio de Crosby Stills Nash and Young écrite il y a bientôt 40 ans et relatant des incidents liés à un mouvement de protestation.

Back in the USA

Je n'étais pas retourné aux Etats-Unis depuis septembre 2001 (incidemment j'y étais le 11), sauf pour de brefs transits à Miami. Pour ce voyage là, j'ai en plus eu l'opportunité de voir Manhattan, de loin certe, sans ses tours jumelles. On a beau s'y attendre, cela fait toujours quelque chose de voir le "skyline" d'une ville changé à ce point.

Sinon l'Amérique profonde n'a pas beaucoup changée. Il y a plus de centres commerciaux, plus de restaurants qui emploient des gens payés à des salaires de misère. Pour vous donner une idée, le salaire minimum légal est de l'ordre de 3,5 US$ par heure et de seulement 2,5US$ par heure pour les employés qui touchent des pourboires comme les serveurs dans les restaurants. Si vous allez aux Etats-Unis, pensez au service, le personnel de salle n'est payé que par ce que vous mettez au bout de l'addition.

Sinon l'industrie traditionnelle et les bastions syndicaux souffrent. Globalement dans les 50 à 70 les syndicats américains avaient négocié des conditions globales très intéressantes qui comprennent à la fois des salaires relativement confortables (25US$/h par example) accompagnés d'avantages sociaux (soins médicaux et retraites) avantageux. Ces accords sont incontournables et même l'employeur ne peut pas avoir recours aux intérimaires, il faut qu'il embauche des salariés aux même conditions. Par contre ces accords sont locaux et de ce fait les disparités de coûts entre différents sites d'une même entreprise sur le territoire même des Etats-Unis sont très importants, et je ne parle pas des délocalisations en Asie. En conséquence on assiste depuis quelques années à une disparition rapide des emplois de production qualifiés dans les états industriels traditionnels du nord-est et du centre-nord(Ohio, Michigan, Illinois, New York, Massachusset,...) au profit d'états nouvellement industrialisés du sud (Georgie, Alabama, Texas, Nouveau-Mexique,...). C'est ce qui ce passe dans l'industrie automobile ou les trois constructeurs américains sont dans les états du nord avec des structures de couts très élévées tandis que les constructeurs japonais se sont installés dans le sud.

C'est l'inconvénient du système américain qui fait reposer la protection sociale sur les seules entreprises, sans règle générale. De ce fait la concurrence s'exerce également sur le niveau de cette protection.

Sinon la seule chose qui est vraiment changée depuis septembre 2001 au Etats-Unis, c'est la sécurité dans les aéroports et prendre l'avion est devenu franchement désagréable avec toutes ces procédures de sécurité. Au rythme ou cela va, il va bientôt falloir se mettre en sous-vêtements pour pouvoir embarquer dans un avion.

São Paulo-Buenos Aires-Trelew-Ushuaia

Lever à 5 heures pour prendre l’avion vers Buenos Aires prévu à 8h30. A 7 heures nous sommes enregistrés mais nous apprenons par la même occasion que le vol est décalé à 10h30 et ceci sans explications. Nous sommes un peu inquiets car nous avons une correspondance prévue à 15h15 à l’aéroport domestique du centre de Buenos Aires et que si nous loupons ce vol notre programme risque d’être un peu bouleversé. Finalement, le Boeing 737 d’Aerolineas Argentinas se met en route vers 11H ce qui nous fait craindre le pire pour notre correspondance. Nous faisons part de notre inquiétude au personnel de bord, mais celui-ci nous rassure rapidement car le vol pour Trelew a été décalé à 17h20 ce qui nous laisse très largement de rejoindre l’Aeroparque. A l’arrivée à Buenos Aires Ezeiza, nous tentons de nous rensigner auprès de d’Aerolineas mais nous découvrons que la compagnie n’a pas de comptoir pour les correspondances et le seul renseignement que le personnel de l’aéroport est en mesure de fournir est de prendre un taxi pour rejoindre l’Aeroparque au centre ville. 40 minutes plus tard, le taxi nous dépose et nous nous enregistrons sur le vol AR2810, affiché effectivement à 17h20 alors que nos billets mentionnent 15h15. En retirant nos cartes d’embarquement, nous apercevons un petit « 18 :00 » inscrit à la main, ce qui nous fait craindre un nouveau retard, mais le panneau d’affichage restant rassurant nous gardons confiance. Il faut dire que ce vol était quasiment le seul à ne pas être (encore) indiqué comme retardé. A l’heure prescrite nous nous présentons à la porte d’embarquement mais il n’y a aucun employé pour nous accueillir. Après 15 mn d’attente le vol est finalement annoncé pour 18h30 et nous sommes effectivement partis vers 18h45, ce qui n’est pas si mal par rapport au dernier horaire annoncé. Le service à bord est assez nonchalant et sert sans beaucoup de conviction des plateaux avec un sandwich pain de mie, jambon, fromage, totalement insipide. Finalement nous arrivons à Trelew vers 21h juste avant la tombée de la nuit.

Nous nous renseignons pour connaître notre horaire de départ pour Ushuaia du surlendemain. Nos billets affichent 17h30, mais nous commençons à être méfiant. L’employée d’Aerolineas nous annonce d’une voie assurée : 18h45. Nous arrivons à Puerto Madryn il est 22h et nous sommes debout depuis 4 heures du matin : Merci Aerolineas Argentinas.

Quand nous sommes arrivés pour prendre le vol pour Ushuaia, celui-ci était annoncé (sans retard) pour 20h40. Horaire qui a finalement été tenu à peu de choses près. Les sandwichs servis à bord étant à la hauteur de la réputation de la compagnie argentine.