0° 44' Sud. On est presque sur l'équateur et Soure capitale de l'île de Marajo se languit en ce début de saison sèche et on a vraiment l'impression d'arriver au bout du monde. Lever à 5h30, queue pour prendre les billets à 6h00, embarquement à 6h15, appareillage à 6h30 pour 3 heures de traversée pour remonter la baie de Guarapa et traverser le fleuve Para. On arrive sur un embarcadère perdu au milieu de la forêt et encore presque 2 heures de route (avec 45mn d'attente de bac) pour enfin arriver à Soure. La ville compte 23 000 habitants, mais seules les 3 ou 4 rues principales sont goudronnées (et il faut voir dans quel état). Et maintenant, tout le monde se pose la question: mais que vient-on faire là ?
Il faut faire encore 1/2 h de route et on arrive à un grand portail: "Fazenda do bom Jesus" et traverser cette limite on rentre dans la vrai île de Marajo: de grands espaces humides, complètement inondés pendant la saison des pluies mais accessibles pendant la saison sèche. Ces espaces qui couvrent des surfaces grandes comme des département français, sont l'objet d'une exploitation d'élevage extensif de buffles et de chevaux. Mais ils sont aussi l'habitat d'une très importante faune sauvage: oiseaux, singes, serpents (dont des anacondas), caïpivari, tortues et j'en oublie. Et la en se promenant dans se paysage au milieu de toute cette faune, on sait que l'on est pas venu pour rien.
Je mets quelques photos en vrac pour illustrer.
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